"Imaginez ! Août 1914. Il fait chaud ! Très chaud. La guerre vient d’éclater. Des milliers d’insulaires sont mobilisés. 48000 ! 1 habitant sur 5. Des heures et des heures de marche depuis les villages à travers le maquis, les plaines et les montagnes. Certains seront envoyés dans nos murs et passeront des nuits dans la promiscuité et l’humidité avant d’être envoyés au front : ils formeront les 173ème et 373ème régiments d’infanterie. Aio Zitelli!

 

Savent-ils quel destin funeste leur réserve la Grande Guerre ? “La vie qu'on mène, c'est toujours les tranchées, encore les tranchées, continuellement exposés aux balles, aux obus, aux bombes qui font tant de ravages depuis quelques temps et à tant d'autres mauvais engins qu'on invente tous les jours...Si je te dis que je suis en bonne santé, c'est pas vrai, mais seulement les majors me reconnaissent bon pour les tranchées, donc pour me faire crever la peau.”

 

Plus de 10 000 enfants de Corse ne reverront jamais leur île natale ! Près de 25 000 y reviendront. Blessés, mutilés, traumatisés."